
Les forces d’occupation israéliennes continuent de commettre des massacres contre les Palestiniens dans la Bande de Gaza, qui aura été, tout au long de la semaine écoulée, le théâtre d’un bombardement violent et délibéré de tours et d’immeubles résidentiels, entraînant un bilan inédit du nombre de morts parmi les martyrs et de blessés. Des dizaines de milliers de civils demeurent piégés chez eux et incapables de se déplacer en raison des bombardements intensifs aveugles qui ciblent des quartiers résidentiels densément peuplés. Selon l’Observatoire de l’OCI sur les crimes d’Israël contre les Palestiniens, les forces d’occupation israéliennes ont tué, durant la période comprise entre le 23 et le 29 septembre 2025, plus de (716) Palestiniens et en ont blessé (1 593) autres, dans des raids aériens et des attaques à l’artillerie lourde, voire par des tirs directs, dans le cadre de la guerre génocidaire en cours, depuis le 7 octobre 2023.
Les bombardements israéliens ont visé des maisons habitées et des rassemblements de civiles qui attendaient une aide humanitaire, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de morts depuis le déclenchement de l’agression qui est passé à (67 102) martyrs et à plus de (177 474) blessés. L’un de ces bombardements les plus meurtrier aura été celui perpétré contre la tour résidentielle « Makkah », située dans le quartier sud de Rimal de la ville de Gaza, après un bref avertissement aux habitants et qui accueillait des centaines de familles palestiniennes déplacées, avec tout autour des tentes abritant des dizaines d’autres familles, ce qui n’a fait qu’aggraver la catastrophe humanitaire. Ces dernières semaines, les forces d’occupation israéliennes ont fait sauter des dizaines de tours et des centaines d’immeubles résidentiels partout dans la ville, dans le cadre d’une politique considérée par les Organisations internationales comme visant à déplacer de force les Palestiniens et à vider la ville de ses habitants.
Dans le secteur de la santé, l’armée d’occupation israélienne a continué de cibler les environs du Complexe médical Al-Shifa et d’en empêcher l’accès, ce qui a entravé l’arrivée des ambulances et des blessés, dans le but d’encercler la zone et de forcer la population à l’exode. L’occupation a également intensifié les bombardements sur le camp Al-Shati, situé à l’ouest de la ville de Gaza, en recourant aux frappes aériennes et en utilisant des voitures piégées, ce qui a conduit à des massacres de civils, y compris des femmes et des enfants. Aussi, l’Observatoire des médias de l’Organisation a-t-elle enregistré des dizaines de blessés et de morts parmi les demandeurs d’aide, à la suite de tirs directs alors qu’ils faisaient la queue pour obtenir de l’aide, et à un moment où les cas de malnutrition continuaient de faire des victimes civiles avec l’effondrement total du secteur de la santé.
Le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies a confirmé que la fréquence des frappes aériennes a considérablement augmenté pour atteindre en moyenne une toutes les huit ou neuf minutes, et que les équipes sur le terrain ont documenté des bombardements par avions de combat, hélicoptères et drones, ainsi que des tirs directs sur des civils en attente d’aide. À la lumière de cette agression, les déplacements massifs se sont poursuivis du nord et du centre de la ville de Gaza vers le sud, où la situation est décrite comme désastreuse et non viable, tandis que des centaines de milliers de personnes sont restées piégées à l’intérieur de la ville et sans couloirs de sécurité.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, quatre hôpitaux du nord de la Bande de Gaza ont été fermés depuis début septembre, en raison des bombardements et des ordres de déplacement, et des centaines d’établissements de santé sont actuellement hors service. De plus, quelque 15000 blessés ont besoin d’une évacuation médicale urgente, mais le processus se déroule très lentement. Selon l’Observatoire de l’OCI, le secteur de la santé à Gaza exhale son dernier souffle, au milieu d’une crise suffocante du carburant qui menace de fermer les hôpitaux restants.
Au plan technologique, le patron de Microsoft a révélé que l’armée israélienne utilisait les services de l’entreprise pour stocker des données d’appels téléphoniques civils obtenues grâce à une surveillance étendue des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. Il a confirmé que la société avait informé le Ministère israélien de la Défense de la suspension de certains services exploités à ces fins.
Parallèlement, la « Flotte mondiale de résistance » poursuit sa route vers la Bande de Gaza pour tenter de briser le blocus, et il a été annoncé qu’elle se trouvait désormais à 825 kilomètres de la Bande et qu’elle a essuyé des attaques de drones qui auraient été menées par Israël, provoquant des explosions et des interruptions des communications. Malgré cela, plus de 50 bateaux transportant 500 militants de 45 pays ont continué d’avancer vers Gaza, y compris d’éminents médecins et militants des droits de l’homme. Au vu de ces attaques, l’Italie et l’Espagne ont annoncé l’envoi de navires de guerre pour escorter la flotte et sécuriser son arrivée.
En Cisjordanie occupée, y compris Al-Qods-Est, la semaine du 23 au 29 septembre 2025 a été marquée par une grave escalade due aux attaques menées par les forces d’occupation israéliennes et les colons. Un grand nombre de Palestiniens ont été blessés lors d’attaques sporadiques, notamment des tirs et des attentats délibérés à la voiture-bélier au nord de la ville de Naplouse, où un jeune homme a été écrasé près du village d’Al-Loubban el-Charqiye, tandis qu’un autre a été transféré à l’hôpital de Ramallah, en raison d’une blessure grave à la suite d’une deuxième attaque à la voiture-bélier près de l’entrée. Par ailleurs, des voitures palestiniennes ont également été attaquées à coups de pierres par des colons près de la colonie de « Yitzhak », causant de graves dommages matériels à un certain nombre de véhicules. À Al-Qods-Est, des colons ont pris d’assaut la ville de Silwan au sud de la Mosquée Al-Aqsa et ont déraciné, avec le soutien des forces d’occupation, des oliviers des terres palestiniennes dans le quartier de Oued Al-Rababa. Un nouvel avant-poste a été établi sur le territoire de la ville de Deir Istiya, au nord-ouest de Salfit, où les colons ont installé des tentes sur une superficie de 44 dounams. Les colons ont également attaqué un rassemblement bédouin dans le village de Mukhmas, situé au nord-est d’Al-Qods, et pris d’assaut le rassemblement de « Khallet Al-Sidra », où ils ont empêché les résidents d’emprunter la seule route menant au rassemblement et coupé les câbles électriques, ce qui a provoqué une panne de courant. Selon l’Autorité du mur et de la colonisation, la terreur des colons israéliens a jusqu’à présent provoqué le déplacement de plus de 30 communautés comptant 323 familles, dont la dernière en date aura été celle du « Maghayer a-Deir » à l’est de Ramallah. À Jabal al-Baba, au sud-est d’Al-Qods, environ 450 Palestiniens bédouins sont à nouveau menacés de déplacement forcé, après que les autorités d’occupation ont approuvé un plan de colonisation connu sous le nom de (E1), qui menace de séparer le nord de la Cisjordanie de son Sud et d’empêcher la création d’un État palestinien contigu.
A Al-Khalil, des groupes de colons ont poursuivi leurs agressions, en pénétrant dans les territoires palestiniens dans le village d’Amrish, dans la région de Khallat Al-Salasil, et en y érigeant des drapeaux d’occupation et des maisons mobiles. Ils ont également pénétré sur le territoire de Masafer Yatta, vandalisé des réservoirs d’eau, endommagé des aliments et volé des biens. Dans la vieille ville d’Al-Khalil, les forces d’occupation ont empêché les élèves de l’école Ziad Jaber de rejoindre les bancs de classe après l’imposition d’un couvre-feu.
La Cisjordanie a également été témoin d’attaques menées par des colons, en faisant paître leurs moutons sur les terres palestiniennes oléicoles de Bethléem, en plus des arrestations généralisées de 17 citoyens du village de Kafr Laqif près de Qalqilya, pillant des maisons et vandalisant des biens. Cela a coïncidé avec l’approbation par la Knesset du projet de loi en première lecture sur « l’exécution des prisonniers palestiniens », qui est l’incarnation la plus grave des tentatives de l’occupation israélienne de conférer une « légitimité juridique » aux politiques d’exécutions extrajudiciaires.
Autant de développements qui confirment que la Cisjordanie connaît la pire crise de déplacement depuis 1967 ; l’UNRWA ayant annoncé que plus de 42 000 citoyens avaient été contraints de quitter leurs foyers cette année.
À Al-Qods, les colons, qui se sont formés en groupes, ont fait, une semaine durant, des incursions répétitifs dans la Mosquée bénie Al-Aqsa, sous la protection de la police d’occupation, de même qu’ils ont effectué des visites provocatrices et pratiqué des rituels talmudiques dans ses patios. Quant aux autorités d’occupation, elles ont imposé des décisions d’éloignement à l’encontre de l’Imam prédicateur de la Mosquée Al-Aqsa et d’un certain nombre d’habitants d’Al-Qods, pour une période de six mois. Elles ont, d’autre part, fermé la mosquée Ibrahimi aux Palestiniens et les ont privés d’y prier, sous prétexte de permettre aux colons de pratiquer des rituels religieux en son sein.