L’occupation poursuit tout au long du mois d’octobre la campagne de répression de la saison de récolte des olives

le 5 novembre 2024

Le nombre de martyrs palestiniens a atteint en une semaine, soit du 29 octobre au 4 novembre 2024, 359, tel qu’enregistré par l’Observatoire médiatique de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) sur les crimes d’Israël contre les Palestiniens, tandis que le nombre de blessés s’est élevé à 1168. Ces victimes de l’agression israélienne, qui a touché la quasi-totalité des zones de la Bande de Gaza, ont été enregistrées tout particulièrement dans les camps de Jabalya, Nuseirat, Beit Lahia, Deir al-Balah, Rafah et Khan Yunis, lors de 29 massacres. 

Au cours de la semaine, le fait le plus saillant aura été le massacre de la famille Abu Nasr à Beit Lahia, qui comprenait des personnes déplacées de force de Jabalya, au vu duquel la municipalité de Beit Lahia a été déclarée comme zone sinistrée. Aussi, les forces d’occupation ont-elles continué de cibler les personnes déplacées à Deir al-Balah et à proximité de l’hôpital Al-Awda à Nuseirat ; le nombre de martyrs, depuis le 7 octobre 2023 et jusqu’à la date du rapport, s’élevait à 44 142, alors que celui des blessés était de 108 511.

Le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) a annoncé que les forces d’occupation ont tué 50 enfants, en deux jours consécutifs, dans le nord de la Bande de Gaza. L’UNICEF a également confirmé qu’il n’est pas parvenu à atteindre 15 000 enfants palestiniens, âgés de de moins de dix ans, dans le nord de la Bande de Gaza afin de leur administrer la deuxième dose de vaccin contre la poliomyélite. 

En Cisjordanie, 5 Palestiniens ont été assassinés et 141 autres ont été arrêtés par les forces d’occupation qui ont, de surcroît, démoli 7 maisons, principalement dans des quartiers de la ville occupée d’Al-Qods et occupé 5 autres à Tulkarem et Jénine, les transformant en casernes militaires, outre l’approbation de la confiscation de 64 dounams de terres palestiniennes dans le village d’Umm Tuba, à Al-Qods, ce qui implique l’évacuation d’environ 30 maisons où résident 139 Palestiniens. 

L’armée de l’occupation a, entre autres, démoli le bureau de l’UNRWA dans le camp de Nur Shams à Tulkarem, et rasé au bulldozer ses murs extérieurs, ainsi qu’une pépinière agricole, une salle agricole à Qalqilya et une autre à Al-Qods. Elles ont, en outre, détruit au bulldozer des rues et des infrastructures, lors de leur assaut du camp de Nur Shams, provoquant la coupure du courant dans le camp.

Des colons ont assailli à 60 reprises documentées, des villages et des villes palestiniennes. Ils ont ainsi incendié lors de leur attaque contre la ville d’Al-Bireh, 20 véhicules, en plus de la façade d’une maison, et versé des substances toxiques dans la source d’eau (Nora) causant la mort de 13 moutons. 

L’agression israélienne contre la récolte des olives en Cisjordanie s’est poursuivie tout au long du mois d’octobre et jusqu’au début du mois de novembre, avec 53 attaques enregistrées en seulement une semaine ciblant 41 villages. Ces agressions menées par l’armée d’occupation de concert avec les colons variaient entre l’empêchement aux agriculteurs de récolter leurs fruits, la coupure et le déracinement des branches d’olivier et des arbres, et leur incendie, le rasage des oliveraies au bulldozer, la coupure des routes qui y mènent, voire le vol des récoltes d’oliviers. 

Les villages de Cisjordanie ont connu six activités de peuplement, allant de l’aménagement de routes réservées aux colons à Tubas, à la construction de maisons mobiles dans les villages de Dora et Yatta, à Al-Khalil, et de Khalil Al-Lawz, à Bethléem, outre l’installation de barbelés autour d’une maison dans la communauté arabe de Melihat en prélude à sa saisie. 

Dans la ville d’Al-Khalil, les autorités d’occupation ont empêché les Palestiniens d’accomplir leurs prières dans la mosquée d’Al-Haram Al-Ibrahimi, pendant deux jours consécutifs, afin de permettre à des colons extrémistes d’y accomplir des rituels talmudiques. 

Enfin, le rapport de l’Observatoire a enregistré, sur une période de sept jours seulement, quelque 2457 crimes commis par les forces d’occupation et les colons, aussi bien dans la Bande de Gaza et la Cisjordanie, qu’à Al-Qods occupée.